Karma Manager est un jeu qui permet de se réincarner dans un nombre limité de personnages. Ces réincarnations sont assez répétitives et les textes manquent de variété.
J'ai bien aimé l'absurdité qui se dégage en rejouant les mêmes réincarnations. La fiction fait preuve d'un certain humour et les statistiques sont assez insignifiantes pour rendre l'ensemble ludique. Je ne sais pas si c'était intentionnel ou non, mais le joueur peut construire sa propre interprétation de Karma Manager. Est-ce une satire des jeux qui tentent de réduire l'existence à quelques jets de dés?
L'aspect aléatoire de l'obtention du Karma semble cependant être problématique. Pour ma première lecture, j'ai eu beaucoup de difficulté à gagner des points de Karma. Le jeu paraissait très long et redondant, j'ai donc abandonné ma partie.
J'ai décidé de donner une seconde chance au jeu. La deuxième partie a été beaucoup plus agréable et j'ai complété le jeu facilement avec 6 vies.
Pensées Profondes a une présentation assez élégante et utilise un type d'inventaire original. Malheureusement, la fiction est très fragmentée et hermétique, c'est difficile de donner un sens au récit et de s'y intéresser.
L'apparition graduelle du texte d'un passage permet de créer des effets intéressants. Pensées Profondes utilise cet effet continuellement. Comme je lis plus rapidement que la vitesse à laquelle les mots s'affichent, je suis forcé de ralentir ma lecture. L'effet devient rapidement lassant, particulièrement pour un texte aussi long.
InfÂmes Hellequin représente d'une manière originale le thème de l'infamie de la Nouvim 3000.
Certaines branches de l'histoire m'apparaissent difficiles à découvrir. Un joueur qui recommence la fiction à de nombreuses reprises peut facilement rater une des branches les plus importantes parce qu'il n'est pas assez systématique dans son exploration.
Une amélioration possible si on enlève la limite de 3000 mots serait de retravailler les transitions entre les différentes légendes afin de les rendre moins brusques et plus cohérentes.
Mon père raconte une histoire familiale où le personnage principal doit faire face à son passé. Le récit est distrayant et permet dans une certaine mesure d'être stratégique dans ses choix pour tenter d'obtenir un dénouement positif.
Malheureusement, le texte comporte de nombreuses erreurs de français. Quelques phrases semblent mélanger par erreur je et vous : "Alors que je prends votre stylo favori". À ce moment de l'histoire, la narration est à la première personne du singulier et le lecteur ne peut pas savoir à qui ce vous réfère.
Le texte bénéficierait d'un travail de réécriture pour corriger les erreurs et améliorer certaines tournures de phrases.
Befriend your bully est un court Visual Novel écrit avec l'engin Monogatari pour la Nouvim 3000, qui impose une limite de 3000 mots.
L'histoire met moins l'emphase sur le thème de l'intimidation que son titre pourrait le laisser croire. Les choix et les fins disponibles sont assez limitées, ce qui n'est pas problématique à mon avis pour ce récit, surtout avec la contrainte de 3000 mots.
J'aurais apprécié que l'emphase soit davantage placée sur des dialogues entre les deux personnages principaux plutôt que sur leur routine ou leur environnement. Il y a un certain degré de non-dit dans les dialogues de Mandy qui pourrait être développé davantage.
Les éléments visuels sont l'aspect le plus réussi de la FI, ils complémentent bien le texte.