Sire Jehan le Crapouillot est une fiction courte avec un nombre important de branches (en tenant compte de la limite de 3000 mots de la Nouvim 3000).
Les choix sont assez arbitraires et le joueur a peu de contrôle sur le résultat de ses actions. L'histoire est toutefois amusante et l'univers médiéval grotesque dans lequel elle se déroule la rend originale.
La Serrure brisée est une FI avec une intrigue assez linéaire, ce qui diminue l'intérêt d'y rejouer plus d'une fois. La contrainte de longueur de la Nouvim 3000 a probablement contribué à la linéarité, comme il faut faire des compromis entre le nombre de branches et la longueur de l'histoire.
L'atmosphère et la voix du personnage principal sont intéressantes et donnent de la richesse au récit. Il y a même un certain effet spatial qui se déploie, même si le joueur a un contrôle assez limité sur ses déplacements.
Il reste juste à espérer pouvoir lire la suite de ce prologue dans le futur.
De quoi le personnage de La libération est-il captif? D'un lieu, de son passé, des autres, de ces mots qui nous racontent son histoire?
Le joueur déplace des verbes sur des noms pour progresser dans la FI (une particularité de Texture). Cet mécanisme convient particulièrement bien à La libération. Les choix ne sont pas accidentels, on peut ressentir les doutes, le poids de chaque décision.
La présentation est minimaliste, ce qui convient bien au contenu. Les changements de taille du texte, qui sont parfois déclenchés par des remplacements, peuvent être un peu dérangeants.
L'édition révisée (2020) ajoute des fins supplémentaires qui lui donnent une profondeur supplémentaire.